Etude MIROCALS : positionnement FILSLAN

La Filière FILSLAN et son réseau de recherche ACT4ALS-MND proposent un communiqué relatif aux résultats de l’essai clinique MIROCALS (Modifying Immune Responses and OutComes in ALS).
MIROCALS : L’interleukine-2 à faible dose (IL-2LD) : des résultats encourageants qui doivent être confirmés
Les résultats de l’essai clinique MIROCALS (Modifying Immune Responses and OutComes in ALS) ont été publiés en mai 2025 dans le journal The Lancet. Cette étude a évalué l’efficacité et la sécurité de faibles doses d’interleukine-2 pour le traitement de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA).
Dans le cadre de MIROCALS, 220 participants nouvellement diagnostiqués avec une SLA ont d’abord été traités par riluzole (traitement standard de la SLA) pendant 3 mois, puis randomisés pour recevoir en plus du riluzole soit de l’interleukine-2 (IL-2), soit un placebo.
l’IL-2 n’a pas montré de bénéfice significatif sur la survie globale des participants à l’étude MIROCALS après 21 mois de suivi. Cependant, des analyses plus poussées suggèrent que l’IL-2 pourrait avoir un effet bénéfique sur la survie chez les personnes ayant un taux plus faible ou modéré de neurofilaments (pNFH, neurofilaments phosphorylés à chaînes lourdes, dans le liquide céphalorachidien – un marqueur corrélé à une progression plus lente de la maladie) au début du traitement.
Bien que l’essai n’ait pas montré d’efficacité de l’IL-2 sur l’analyse principale de la survie des participants atteints de SLA, il s’agit d’une avancée importante dans la recherche de nouveaux traitements contre la maladie. Ces résultats suggèrent que la modulation du système immunitaire pourrait représenter une piste intéressante à explorer pour ralentir la progression de la SLA, en particulier pour les patients ayant une progression lente à intermédiaire.
L’étude a également montré que le traitement par IL-2 était sûr et bien toléré par les patients.
Il est nécessaire de collecter davantage de données afin de clarifier si l’IL-2 peut réellement ralentir la progression de la SLA, ainsi que les conditions dans lesquelles ce traitement serait efficace. Pour cela, un essai clinique de phase 3, sur un groupe de patients plus important, constituerait une étape essentielle pour répondre à ces problématiques.
